Notre Hercule s'en est allé, nous laissant le coeur rempli de chagrin et les yeux remplis de larmes...
Il était entré dans notre vie d'une façon assez particulière, que je vous relatais ici. A l'âge de 6 mois, il avait été castré et pucé, et avait repris sa liberté, tout en restant dans le jardin ; parfois, la nuit, il rentrait dormir au chaud. Il s'entendait bien avec les autres, surtout Isatis, Haribo et Halloween. Il fallait les voir jouer ensemble, les parties qu'ils pouvaient faire. Il restait sauvage malgré tout, j'étais la seule à pouvoir l'approcher vraiment, mais sans pouvoir le prendre dans les bras. Il aimait les caresses, il n'en était pas avare, loin de là.
Et puis, jeudi matin, je me suis rendue compte qu'il avait l'air prostré ; il n'est pas venu manger de toute la journée, restant dehors, dans le massif de fleurs où il avait l'habitude de profiter du soleil. Vendredi matin, ne le trouvant plus, je l'ai cherché, pour le découvrir sous un massif d'hortensias. Je lui ai apporté des croquettes, du lait, mais il a refusé toute nourriture. J'ai donc décidé d'essayer de le prendre, lui, mon sauvage qui ne nous autorisait que des carresses, et il s'est laissé prendre ; j'ai compris que c'était grave, alors tout de suite, nous l'avons emmené chez la vétérinaire. A l'examen, rien d'anormal, à part cet état de prostration. La vétérinaire l'a gardé, elle a décidé de lui faire des radios. Elle nous a appelé le soir pour nous dire que malheureusement, c'était grave, sa queue était cassée à plusieurs endroits et sa vertèbre au niveau du sacrum avait subi une luxation, le privant de toute sensation. Elle nous a dit de nous préparer au pire, qu'elle allait lui donner des corticoïdes en espérant un miracle et qu'elle nous rappelerait dans 24 heures. Samedi, en fin de journée, elle nous a donc dit qu'il souffrait, qu'il était incontinent, qu'on ne pouvait rien faire, qu'il fallait ne pas s'acharner, alors tous les trois nous sommes allés lui dire un dernier au revoir...
Que ce fut dur !!! Il était prostré, tremblait légèrement, souffrait, il ne bougeait pas...
Je me doutais qu'un jour nous serions obligés de prendre cette terrible décision pour l'un de nos félins, mais je ne pensais pas que ça serait si tôt ! Il n'avait même pas deux ans, il avait encore beaucoup de choses à vivre... Cet accident, nous ne savons pas comment ça a pu arriver, nul ne pouvait le prévoir, l'éviter, mais que ça fait mal !!!
Isatis le cherche comme une âme en peine, elle fait le tour du jardin à sa recherche ; elle était toujours avec lui, je pense qu'ils avaient la même mère puisque trouvés tous les deux près de la maison. Hercule était un chat sauvage, certes, mais jamais nous ne l'avons vu se battre, il n'était pas belliqueux, au contraire, craintif il fuyait dès qu'il pensait être en danger...
La semaine dernière, je l'avais photographié, il était sur la fenêtre de la cuisine, il regardait Julius de l'autre côté :
Il va nous manquer, il nous manque déjà, ses grands yeux verts ne nous regarderont plus jamais.... Ô mon Hercule, quand je t'ai quitté, je t'ai demandé pardon, et aussi de veiller sur Isatis, de là-haut où j'espère tu as enfin trouvé la sérenité...