Isatis, l'exploratrice

Pas question pour moi de copier la célèbre héroïne du dessin animé, mais avant de vous parler de ce personnage, quelques nouvelles d'Hercule.

Le 22 avril, je devais l'emmener chez la vétérinaire pour la castration et les vaccins. Je l'avais déjà emmené trois fois, pas de soucis particulier. Vous savez qu'il est sauvage, et après presque trois mois à la maison, j'étais la seule à pouvoir l'approcher. Je n'avais pas réfléchi que les trois premières fois où je l'avais mis dans sa caisse de transport, j'étais seule à la maison. Oui, mais voilà : le 22, Philippe et Eléonore étaient présents, et au moment où j'ai mis Hercule dans sa caisse, il a paniqué et est ressorti en s'agrippant à mon bras droit, de toutes ses forces, puis il est devenu fou, à courir partout. Bref, après un quart d'heure, nous avons réussi à le mettre dans sa caisse et l'avons transporté chez la vétérinaire.

Nous l'avons récupéré le soir, tout s'était bien passé. Il est castré, vacciné, les tests sanguins concernant le sida ou la leucose sont négatifs. Il est pucé aussi. J'avais demandé à ce que des radios pulmonaires soient effectuées, car je le voyais par moment peiner à respirer. C'est donc confirmé, il fait de l'asthme et donc il faut un traitement quotidien et à vie.

Le problème, c'est que la nuit suivant son retour, il est sorti pour la première fois par la chatière et depuis n'a plus voulu rentrer. Je pense qu'il rentre la nuit, pour manger avec les autres, mais dans ces conditions je ne peux pas le soigner, et ça me peine beaucoup. J'ai beau utiliser toute la patience dont je dispose, pour le moment, je n'aboutis à rien. Il accepte mes carresses quand je suis dehors, mais ça s'arrête là. Espérons qu'il finira par comprendre que nous ne lui voulons que du bien ! Les 5 jours d'antibiotiques pour soigner mon bras ne sont rien à côté de mon amour pour lui.

Maintenant je vous raconte l'expérience (inédite) que nous avons vécu le lendemain.

Un peu avant 10 heures, Philippe me demande de venir dans la grange, il veut me montrer quelque chose ; il s'agit d'un chaton, mort, dans un carton éventré, en plein milieu de la grange, ouverte au vue de tous et en plein courants d'air. Une chatte a certainement accouché là dans la nuit, car la veille au soir, il n'y avait rien. Philippe me dit qu'il va l'enterrer, pour qu'Eléonore ne le voit pas et ne soit pas malheureuse. Ok, nous buvons le café, et il part accomplir cette triste besogne.

Quelques minutes plus tard, il revient et me dit : "regarde, il est vivant, il bouge !". Non, pas possible ! Pourtant une dizaine de minutes plus tôt, il avait l'air mort. Tout de suite, je saisis une des maniques qui sont toujours sur Aga, et je l'enveloppe dedans, bien au chaud. J'appelle la vétérinaire, lui explique, et nous prenons la route.

Nous lui confions le petit bout, tout petit petit, avec encore le cordon ombilical, c'est vous dire qu'il est petit ! Elle me dit qu'elle va essayer de le réchauffer car il est bien en hypothermie, que ce n'est pas gagné et nous appelera en fin de journée pour nous donner des nouvelles.

Vers 17 heures coup de fil : "nous avons réussi à le réchauffer, vous pouvez venir le récupérer". Avec Eléonore nous partons donc chercher ce rescapé ; on nous confie donc cette crevette d'à peine 100 grammes, une boîte de lait en poudre et un biberon, avec comme consigne de le nourrir toutes les trois heures et surtout de le maintenir bien au chaud et à l'abri des courants d'air. En partant, Eléonore demande si on peut savoir son sexe ; il s'avère que c'est une fille.

Retour maison, et donc, depuis le 23 avril, je pouponne !!! La petite puce a bien grandi, elle dépasse les 200 grammes (victoire !) ouvre les yeux, ronronne à  qui mieux-mieux, et commence même à faire sa toilette toute seule.

Cette année, c'est l'année du I et comme elle est bien grise avec un peu de blanc, j'ai choisi de l'appeler ISATIS, le nom du renard des neige dont la fourrure grise vire au blanc en hiver.

Mais assez de blabla, je suppose que vous voulez la voir ?

La voici à son arrivée :

à côté de la main d'Eléonore, elle fait bien toute petite !

Mais ça ne l'empêche pas de partir explorer son univers :

Nous donnons le biberon à tour de rôle :

Tout le monde est gaga :

N'est-ce pas, mon chéri ?

Petite bouille toute mimi, comment ne pas craquer ?

ou encore :

Les autres félins de la maison sont intrigués, mais ça se passe très bien pour le moment.

Voilà, vous comprenez aussi pourquoi je brode moins !!! J'ai de bonnes raisons, non ?

Merci à vous pour avoir été au bout de ce récit, j'espère ne pas vous lasser en parlant de ma ménagerie ! à demain, je vous parlerai du salon de "l'amour du fil" de Nantes...

Comments

[nelly]

je viens de découvrir cette jolie histoire!!!

bises

nelly

[lolo]

Trop mimi cette petite Isatis , et bravo pour l'avoir sauvée, j'espèer que ça va bien , j'ai peu de temps moi aussi en ce moment sateliers etc .. bref de Gros bisous à toi Cath lolo

[Stéphanie]

J'ai lu jusqu'au bout, quelle belle histoire, et comme elle a de la chance de vous avoir ! Tu mettras des photos de temps en temps ?

[bibi80]

Philippe fut un vrai sauveur, car elle n'aurait pas résisté longtemps en plein vent. Quel courage et quelle patience pour éduquer cette petite puce..... Une de plus dans l'arche de Noë.

Alors on repouponne, lol .......

[Nat]

Quelle belle histoire. Les chats des environs savent qu'ils seront bien accueillis chez toi. Elle me fait penser à Filou, cette petite boule de poils que nous avons sauvé il y aura 3 ans le 27 Juillet. Il avait 15 jours.

Je trouve admirable votre geste et les animaux nous apportent tant de bonheur et de réconfort, alors à toi et toute ta famille, un grand Bravo.

Bisous